Essences

Il était une fois… ma rencontre avec la pruche du Canada

 

J’aimerais vous raconter une petite histoire de mon enfance… Quand j’étais petite, j’habitais dans une banlieue à côté d’un boisé. En fait, je dirais plutôt « une petite forêt », car on pouvait s’y perdre s’y on ne faisait pas attention! Ça m’est d’ailleurs arrivé, et j’ai mis une bonne heure à retrouver mon chemin… Ça donne une idée de la grandeur de cette « petite forêt », n’est-ce pas?

 

Bref, j’allais souvent m’y promener, le plus souvent possible, et toujours seule. Je ne sais pas trop pourquoi ni comment, mais j’arrivais inévitablement au pied du même arbre, au très large tronc et à la très haute cime. Cet arbre imposant dépassait de loin tous les autres. Et pourtant, ses petites aiguilles fines et l’allure de ses branches me donnaient l’impression d’une reine délicate et gracieuse à qui je devais tout le respect du monde.

 

C’est à ses pieds que je m’asseyais chaque fois pour observer la forêt sans faire de bruit, écouter les sons, lire et écrire. J’étais petite mais déjà, ces moments étaient nécessaires pour moi. Je pouvais remettre les pendules à l’heure… et peut-être même mieux comprendre le sens de l’existence. Oui, j’avoue, j’étais une « petite-grande philosophe »!

 

Sans trop m’en rendre compte, je vivais là, au pied de cet arbre, des moments importants de ma vie. Là, je m’arrêtais pour vrai, sans souci et surtout sans peur. Je laissais le temps s’installer dans mon être. Ces moments sont encore très clairs dans mon cœur, car je créais dans cette forêt des moments spontanés d’éternité.

 

Je ne savais pas de quel arbre il s’agissait. Je croyais qu’il s’agissait d’un grand sapin car ses aiguilles étaient plates comme lui. Mais pourtant, j’avais un doute car elles n’étaient pas tout à fait pareilles non plus…

 

 

Une alliée fidèle, rassurante et anti-stress

 

Ce n’est que plusieurs années plus tard que j’ai su qui avait été cette grande et fidèle amie, quand j’ai voulu en savoir plus sur les essences du Québec. Plus particulièrement, lorsqu’un jour je suis entrée dans un magasin de produits naturels parce que je cherchais quelque chose pour m’aider à gérer mon stress.

 

À l’époque, je donnais des spectacles de musique… Disons que je n’avais pas une très grande confiance en moi avant ces spectacles et que toute aide était bienvenue! Lorsque la conseillère m’a fait sentir le petit pot d’huile essentielle de la pruche du Canada, j’ai eu un coup de cœur immédiat! J’ai tout de suite acheté le petit pot car je savais que j’avais trouvé ce que je cherchais. Je n’avais aucun doute!

 

La conseillère m’a dit : « La pruche, ça aligne. ». Eh bien je peux vous dire qu’elle avait raison!

 

La pruche m’a ensuite accompagnée à tous les spectacles que je donnais, même les musiciens s’en souviennent! C’était presque comme une entité à part entière qui était avec moi, importante et rassurante! J’entends encore les gens qui entraient dans la loge dire : « Oh wow! Ça sent dont bien bon! » Et je leur répondais avec un petit sourire : « C’est la pruche! ». C’était comme ça à chaque spectacle.

 

Vingt ans plus tard, je garde toujours de la pruche à mes côtés. Quand je dois faire une prestation devant public qui est plus exigeante pour moi, elle est là. Quand je fais face à d’autres moments déstabilisants de la vie, elle est là. Je sors mon petit parfum et je l’applique sur mes poignets, puis j’en prends une grande respiration. La pruche est encore mon amie fidèle sur laquelle je peux toujours me fier.

 

 

La pruche apporte l’harmonie, le calme et l’équilibre

 

La pruche, c’est l’essence de l’équilibre et du moment présent. Être en harmonie, ici et maintenant.

 

Voici quelques exemples de vertus et de bienfaits de la pruche du Canada :

 

  • Son odeur sucrée, fraîche et boisée favorise le lâcher-prise et accompagne avec douceur les moments difficiles, l’anxiété ou les petites et grandes peines.
  • Ses vertus calmantes et respiratoires sont précieuses avant de se produire en public, que ce soit pour un exposé oral, pour une conférence ou pour un spectacle.
  • Vaporisée en petite brume au-dessus de la tête, la pruche recentre les gens très sensibles qui ont laissé leurs émotions courir trop vite et qui se sentent peut-être un peu perdus.
  • Elle apporte la joie au cœur, elle fait rire.
  • Si vous pratiquez la méditation ou le yoga, la pruche ouvre rapidement la porte de l’introspection, du bien-être global pour un moment présent bien senti!

 

Pruche du Canada

 

Aujourd’hui, je me rends compte que la pruche du Canada qui était dans ma petite forêt d’enfance devait être très vieille. Dans la Flore Laurentienne du frère Marie-Victorin, il est écrit que la pruche croît lentement mais sûrement et qu’elle peut atteindre l’âge vénérable de 600 ans! J’aurais vraiment aimé que ceux qui l’ont coupée pour faire un développement de nouvelles maisons sans le moindre arbre autour le sachent aussi, et qu’ils l’honorent comme elle l’aurait grandement mérité.

 

Mais ce qui est certain, c’est qu’elle vit toujours en moi. Juste à écrire ces lignes, je la revois belle et grande, forte et douce, verte et lumineuse et encore je la remercie d’avoir été sur mon chemin. Et qui sait, peut-être appréciait-elle aussi les petits pas de la petite fille que j’étais et qui l’admirait en silence?

« Sous l’épaisse couverture de neige, le sapin baumier est silencieux. Écoute, il va te raconter une histoire… »

 

Laissez-moi vous raconter l’histoire du sapin baumier

 

On appelle « baumier » ce conifère au port noble, seul de sa famille à s’enraciner dans le sol québécois. Le sapin baumier est généreux de sa présence et fiable en toutes saisons. Sa résine collante se loge au sein de petites vésicules qui décorent son écorce, lisse et grisâtre. Et cette résine constitue justement l’une des vertus du sapin baumier : son arôme empreint de bonheur! En effet, son odeur est si exquise qu’elle remplace à elle seule l’arôme de toute une salade de fruits préparée avec amour.

 

Mon beau sapin, roi des forêts

 

Cet arbre toujours vert s’est aisément mêlé aux autres essences d’arbres (épinette, mélèze et j’en passe) qui ont, tout comme lui, choisi la même terre d’accueil à la suite d’une très longue glaciation. On parle ici d’une histoire vieille d’environ 12 000 ans! Le sapin baumier participait si merveilleusement bien à la personnalité forestière du territoire qu’on l’a aussi appelé à juste titre « le roi des forêts ». Eh oui, comme dans la chanson!

 

Ce qualificatif n’est certainement pas une parole en l’air qui aurait pu faire son petit bonhomme de chemin hasardeusement. Il est aussi loin de venir uniquement de l’image d’une fête enneigée où le sapin baumier trônait, illuminé, dans notre salon. En réalité, ce titre de haut prestige est un vibrant hommage à cet arbre qui a, au fil du temps et pour toutes les peuplades qui l’ont côtoyées, si bien accompagné la vie sous toutes les formes qui soient. Le sapin baumier s’enracine dans le chemin vers la lumière.

 

« Sa douceur, sa brillance sous le nouveau soleil me fait sourire. Son odeur sucrée et fruitée remplit instantanément mon cœur de joie, lui soufflant modestement la (très soutenable) légèreté de l’être. »

 

« Abies balsamea », le guérisseur

 

Peut-être un peu oublié avec la venue des médicaments de synthèse, laissez-moi vous parler de ce guérisseur des temps anciens qui n’est jamais parti très loin. Il demeure encore un allié des temps modernes :

  • La gomme de sapin : tout d’abord, sa gomme! Elle a toujours occupé une place importante en médecine populaire. Utilisée en pommade, diluée dans l’huile ou directement sur la peau, elle soigne les coupures ou les brûlures, traite les infections des voies respiratoires ou l’inflammation des muqueuses et soulage les douleurs articulaires. Elle est aussi commercialisée sous différentes formes, souvent en capsules, et exportée sous le nom de « baume du Canada ».
  • La résine de sapin, ou oléorésine, entre aussi dans la fabrication de nombreux produits des industries pharmaceutiques, cosmétiques, de parfumerie, mais aussi de pâtes et papiers. En analysant la résine de sapin, un professeur de l’Université du Québec à Chicoutimi a récemment confirmé son caractère antibactérien et découvert que certains de ses composés (les tétraterpènes) présentaient une activité anticancéreuse.

 

D’autres vertus du sapin baumier

 

  • Aiguilles et bourgeons : les vertus du sapin baumier ne se limitent pas à la résine. Ses aiguilles et ses bourgeons sont riches en vitamine C et peuvent respectivement être macérés (dans de l’eau ou du miel) et mangés.
  • Huile essentielle : c’est aussi des aiguilles que l’on tire l’huile essentielle. Les principes biochimiques actifs dans l’huile essentielle de sapin baumier sont attribuables à sa forte proportion (70 à 80 %) en monoterpènes, ainsi qu’aux esters. En d’autres termes moins scientifiques, ces molécules sécrétées par l’arbre en font un puissant tonique et stimulant du système immunitaire, un décongestionnant respiratoire, un anti-inflammatoire (soulageant les rhumatismes par exemple) et un antispasmodique (apaisant les crampes et les courbatures). Du point de vue énergétique, ces mêmes molécules – surtout les monoterpènes – ont un effet général positivant. De plus, l’huile essentielle de sapin baumier renforce la vitalité du corps et stimule les endorphines. On dit même qu’elle rend amoureux de la vie et, par un agréable effet d’entrainement, qu’elle augmente le charisme.

 

Pas mal pour un seul arbre!

 

Vous aussi profitez de l’odeur, du bonheur et des bienfaits du sapin baumier! Saviez-vous que vous pouviez même faire une recherche à travers nos différentes collections en fonction de l’essence voulue? Par exemple, cliquez ici pour découvrir nos produits reliés au sapin baumier!

 

Je vous invite à lire le très beau texte écrit par Annie Choquette sur le blogue de la Société Art et Science pour la Nature (SAS Nature) en suivant le lien suivant : http://www.sasnature.org/index.php/FR/chroniques-nature/annie-choquette/le-monde-vegetal/59-mon-frere-le-sapin

 

Sources :

 

Hosie, R. C., 1972. Arbres indigènes du Canada. Service canadien des forêts. Ministère de l’environnement. 383 p.

Girard, F., 2013. Secrets de plantes 2. Les éditions JCL. 193 p.

Bosson, L., 2012. L’aromathérapie énergétique. Guérir avec l’âme des plantes. Éditions Amyris. 291 p.

Gravel, P., « Grandeur et misères du roi des forêts ». Le Devoir. 19 décembre 2015. http://www.ledevoir.com/societe/science/458394/grandeur-et-miseres-du-roi-des-forets

Farrar, J. L., 1996. Les arbres du Canada. Fides et Service canadien des forêts. 505 p.

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